Le mercredi 10 octobre,
Michel Metz a remplacé avec brio Guy Kastler bloqué à Paris. Le
Collectif Populaire en Quercy a pu voir le fruit de son travail
récompensé par la présence d'environ 200 personnes.
Le peuple était présent
dans toute sa superbe, citoyens consomma(c)teurs, agriculteurs,
représentants de la Confédération Paysanne, du MODEF et quelques
« talibans écolos » dixit Bernard Gonzalez, préfet du
Lot.
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Photo toute pourrie, désolé ! |
Les absents font toujours
tort
Plusieurs grands absents
prévisibles, malgré des invitations personnalisées : les
semenciers, très peu d'élus, les directeurs de lycées agricoles,
les représentants des chambres d'agriculture et de la FNSEA. À
chacun d'en tirer ses propres conclusions....
Au cours de son exposé,
Michel Metz a précisé que transgenèse et mutagenèse ne sont que
les parties immergées de l'iceberg ; les multinationales
semencières jouent aux apprentis chimistes, créés à tour de bras
des OGM cachés à grand coup de lobbying ; jugez-en par ces
termes et effectuer des recherches sur votre navigateur internet
préféré : Cisgénèse, mutagenèse
dirigée par oligonucléotides, méganucléases, nucléases à doigt
de zinc, méthylation de l'ADN, , amélioration inverse, biologie
synthétique....
Certains
y voit un formidable progrès biotechnologique d'autres accusent une
perte de temps, de moyen et d'argent dont le seul but serait de
breveter le vivant. À la sempiternelle affirmation que l'agriculture
biologique ne pourrait nourrir le monde, mettons-les devant
l'évidence que nous sommes actuellement en surproduction, pour
preuve les tonnes d'aliments jetés. Quand bien même la production
devrait chuter lors de l'abandon de l'agriculture chimique, du fait
des excédents, nous aurions largement de quoi nourrir la planète,
tout en la respectant. Formidable, non ? Même la FAO (Food
and Agriculture Organization) l'affirmait dans un rapport en 2007.
Alors que faire ?
Nous pouvons réprouver
l'absence de débat contradictoire (les agriculteurs conventionnels
ne se font que trop discrets), mais relevons aussi que les convaincus
sont de plus en plus nombreux. Nous sommes bel et bien une force vive
qui ne demande qu'à se mobiliser. L'initiative du Collectif peut
dans un premier temps inspirer tout un chacun. Il suffit d'un petit
noyau solide, du temps à prendre et de l'énergie. Diffusion de
documentaires intelligents, organisations de débats ouverts et de
conférences en sont les prémices. Ensuite une fois mieux organisés
et toujours en partenariat avec un ou plusieurs médias, nous pouvons
mener des inspections civiques et citoyennes au sein des locaux des
semenciers, forcer le passage de la Confédération Paysanne au sein
des lycées agricoles (actuellement persona non grata!), débarquer
dans les réunions de la FNSEA à plusieurs militants paysans et
consommateurs...
Bref, ne perdons surtout
pas de vue notre potentiel énorme, comparable au système racinaire
des bambous ; nos réseaux sont des rhizomes prêt à exploser !